Bâtonnets de céleri-rave frits

Première recette* : Bâtonnets de céleri-rave frits et émulsion de mangue

(classée dans la catégorie Apéro (végétarien sans fromage) de l’ouvrage)

Pour 16 bâtonnets (j’avais choisi de n’en réaliser que 12 soit 6 par personne, j’avais donc quelque peu diminué les proportions indiquées ci-dessous) :

-300 grs de céleri-rave

-1 œuf

-Chapelure

-Noix de coco rapée

-Cannelle en poudre

-Farine

-Huile de friture

-Sel et poivre

Pour l’émulsion :

-1 mangue pas trop mûre

-10 cl d’huile

-1 jaune d’œuf

-½ citron vert

Éplucher la mangue et la mixer avec le jus du demi citron. Ajouter du sel et du poivre, puis le jaune d’œuf et battre progressivement au fouet en incorporant l’huile en filet, comme pour une mayonnaise, jusqu’à obtenir la consistance désirée. Réserver au réfrigérateur.

Mettre l’huile à chauffer dans une friteuse (ou une casserole assez profonde pour éviter les projections) et, par ailleurs de l’eau à bouillir dans une casserole.

Couper le céleri-rave en 16 bâtonnets de 8 cm de long. Les précuire dans l’eau bouillante salée quelques minutes.

Mélanger à parts égales la noix de coco et la chapelure dans une assiette creuse. Ajouter la cannelle, le sel et le poivre selon sa convenance.

Égoutter les bâtonnets, les rouler dans la farine puis dans l’œuf battu et enfin dans le mélange chapelure-coco.

Les plonger dans l’huile chaude pendant quelques minutes jusqu’à coloration.

Servir avec la sauce à la mangue dans laquelle chacun tempera ses bâtonnets croustillants.

Verdict : Décevant.

Note : 7/20

Le résultat gustatif n’est vraiment pas à la hauteur de ce que la recette pouvait laisser espérer ! Pourtant tous les éléments semblaient réunis pour aboutir à un plat plein de saveurs : noix de coco, cannelle, mangue, citron vert… L’exotisme et une pointe de fantaisie bienvenue sautaient aux yeux dès la lecture des ingrédients. La photo mettait l’eau à la bouche. Le fait qu’il s’agisse d’une friture laissait présager la dégustation de bâtonnets croustillants et plein de goût.

Alors la déception fut grande dès la première bouchée .Les bâtonnets pourtant d’aspect appétissant sont fades, seul le goût de la friture ressort, celui du céleri ne se fait aucunement sentir. Le légume est même semble-t-il quelque peu aqueux du fait de la pré-cuisson dans l’eau bouillante. La noix de coco et la cannelle ne sont que très faiblement perceptibles et confèrent à l’ensemble une saveur légèrement sucrée et douceâtre que rien ne vient relever.

On pourra objecter à cette critique que les quantités de noix de coco râpée et de cannelle étaient laissées à la libre appréciation de chacun et qu’il est fort probable que le caractère insipide du plat soit en réalité dû à un mauvais dosage de ma part. C’est une possibilité que je n’exclus pas, tout en tenant à préciser que j’avais eu la main généreuse sur les ingrédients précités au moment de la réalisation de la recette.

Quant à la sauce ou « émulsion de mangue », dont on pouvait attendre qu’elle amène un peu de vie au plat, elle suit malheureusement la tendance générale, trop douce, pas assez relevée, un ajout massif de citron vert aurait peut-être pu rattraper un peu les choses, et encore… Il est cependant vrai que l’auteur précisait que la mangue ne devait pas être trop mûre, or la mienne était bien mûre et juteuse, ce qui a vraisemblablement contribué à augmenter le côté doucereux de l’émulsion.

Concernant l’aspect pratique de la recette, il n’y a aucun élément difficile à réaliser, il est toutefois à noter que les étapes nécessaires à la confection du plat sont nombreuses et demandent au total plus de temps qu’il n’y parait. L’autre bémol vient du fait qu’il faille, comme pour toute friture, réaliser la cuisson de ce plat au dernier moment, mais il s’agit là d’un élément dont on ne peut bien entendu pas tenir rigueur à l’auteur. Le petit reproche que l’on peut lui adresser vient des quantités indiquées pour l’émulsion : celles-ci sont beaucoup trop importantes, il vous reste donc sur les bras un plein bol d’une sauce assez grasse et ayant peu de caractère, qui de surcroit doit impérativement être mangée dans les plus brefs délais car contenant de l’œuf cru. Autant dire : du gâchis.

Conclusion : Cette entrée n’est pas à la hauteur de nos attentes : caractère et dynamisme en bouche lui font défaut. Le résultat est nettement trop doux et quelque peu écœurant. C’est manqué et c’est dommage !

 * Recette extraite de l'ouvrage: "LE Livre de Cuisine, pour les filles, les garçons, les enfants, les mamans, les fées et tous les autres..." Collection Mon grain de sel. Editions Tana. 2006.