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Tout le monde dit : Pie love you
13 février 2011

Petite mise en bouche bloguesque

« Bonjour, je m’appelle Mlle Plum et je suis ‘livre de cuisine-olique’ ».

Il s’agit là d’une entrée en matière fort directe mais qui a le mérite de ne pas tourner autour du pot. Mon addiction aux livres de cuisine a commencé il y a maintenant plus de 10 ans. Cela fait donc des années que je fais partie de ces acheteuses compulsives qui ne peuvent s’empêcher de ressortir avec un livre de recettes sous le bras ou dans le cabas dès qu’elles franchissent le seuil d’une librairie - ou d’un supermarché (car il faut bien reconnaître qu’aujourd’hui la tentation est partout tant l’offre en la matière s’est multipliée). Si auparavant, il fallait faire quelques efforts pour trouver l’objet de ses désirs et se déplacer jusqu’à un point de vente, aujourd’hui les livres de cuisine vous sautent littéralement dessus à chaque coin de gondole, où que vous vous trouviez !

Il y a cependant quelque chose de rassurant dans la multiplication des lieux de perdition pour les personnes souffrant du même mal que moi. Cette multiplication vient en effet indiquer qu’il s’agit d’un mal partagé par nombre d’entre nous : si tous ces ouvrages sont mis habilement en avant par des commerciaux toujours plus malins, c’est bien que nous sommes légions à ne pas savoir résister à leurs délicieuses promesses.

Vous allez peut-être penser qu’il s’agit d’un mal bien bénin, et d’une sympathique addiction contre laquelle il n’est point utile de lutter.

J’ai longtemps été d’accord avec vous et continuerais sans doute à l’être si ma bibliothèque n’implorait pas grâce. Ses rayonnages débordent sous le poids d’ouvrages qu’elle peine de plus en plus à contenir. Devant l’impossibilité de serrer davantage les livres déjà entassés au maximum, il m’a fallu essaimer le surplus dans tout l’appartement. Les derniers arrivants ont donc pris place dans des piles assez disgracieuses placées dans chaque recoin suffisamment accessible de notre lieu de vie.

Aux récriminations de ma bibliothèque viennent s’ajouter celles de mon banquier qui considère comme tout à fait déraisonnable que de telles sommes soient englouties dans ces achats compulsifs dont il ne comprend aucunement le sens ; selon lui, une fois acquis un volume de « Je sais cuisiner » par Ginette Mathiot, on est suffisamment armé pour faire face aux défis culinaires d’une vie entière. Alors vous pouvez imaginer à quel point il considère comme hérétique le fait de posséder des centaines d’ouvrages de ce genre et d’arriver à avoir toujours envie d’en acquérir de nouveaux.

Mon amoureux n’est pas non plus en reste lorsqu’il s’agit d’essayer de tempérer ma fièvre acheteuse. Mais ses inquiétudes sont d’une toute autre nature : il voit arriver avec effroi le moment où nous aurons à déménager et ne cesse de se demander comment nous parviendrons à transporter ce qui finira par ressembler au stock d’une bibliothèque municipale si ma frénésie d’achat ne parvient pas à être ralentie.

Il me faut donc aujourd’hui trouver un remède à mon engouement effréné pour les livres de cuisine.

 


 

Si je n’ai pas encore trouvé LE remède miracle, j’ai cependant l’idée que mon cas n’est pas totalement désespéré puisqu’à en croire ce que l’on dit, on est déjà à mi-chemin de la guérison une fois que l’on reconnait l’existence du mal dont on souffre.

En outre je me suis fait une promesse ou plutôt une sorte de défi a germé dans mon esprit en quête de solutions : je me suis dit que tant que je n’aurais pas utilisé chacun des ouvrages dont je dispose pour réaliser au moins trois de leurs recettes, je m’interdirai d’acheter un autre livre de cuisine !

Il s’agit d’un challenge de taille, voire – n’ayons pas peur des mots – d’une tache pharaonique dans la mesure où le nombre de livres en cause est absolument considérable (je n’ose d’ailleurs pas les compter craignant d’être moi-même effrayée ; ha déni quand tu nous tiens !!!) et où la plupart de ces ouvrages sont restés totalement inutilisés.

Nous arrivons là au point le plus surprenant de mon addiction puisque je n’aime rien tant que de feuilleter mes livres de cuisine, je prends le plus grand plaisir à les compulser tour à tour, à admirer leurs photos, à rêver au rendu alléchant suggéré par un titre de recette évocateur, à m’émerveiller devant les audaces de certains auteurs dans les associations de saveurs proposées… mais il est en fait extrêmement rare que je réalise une recette à partir de ces livres.

Paradoxe absolu que voilà ! Je suis un peu comme une collectionneuse de chaussures qui ne sortirait que nu-pied. Je cuisine, et j’adore cuisiner, mais le plus souvent je me contente de réaliser des choses d’une simplicité extrême ou de créer de petits plats sans prétention à partir de ce qui se trouve dans le réfrigérateur.

Le défi que je me suis lancé est donc colossal à un double point de vue : d’une part parce qu’il suppose que je modifie mes habitudes aux fourneaux puisqu’il implique la réalisation d’un nombre astronomique de recettes directement tirées de mes livres, d’autre part parce qu’il suppose que je fasse preuve d’une volonté de fer et que je résiste aux sirènes de nouveaux ouvrages aux couvertures alléchantes que je ne manquerai pas de trouver sur ma route.

C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’entamer ce blog dans lequel je ferai le récit de mes difficultés et de mes réussites.

                                                                                              


 

En outre ce défi sera l’occasion de se faire une idée de la valeur réelle de chacun des livres en cause : les recettes seront toutes réalisées avec soin en suivant scrupuleusement les indications de l’auteur.

Je m’autoriserai seulement à modifier les quantités de manière à réaliser les recettes pour deux voire quatre convives afin que nous n’ayons pas, mon cher et tendre et moi, à manger le même plat – tout aussi savoureux soit-il – plus de deux fois de suite. Mais, il s’agit là, vous en conviendrez, d’une bien petite entorse à la volonté de l’auteur.

L’idée est de pouvoir émettre une critique portant tant sur la qualité des conseils prodigués, la clarté des informations données, que sur le résultat gustatif et visuel obtenu. Je tenterai d’être la plus objective possible dans le compte rendu que je ferai suite à la réalisation des recettes choisies dans chaque opus en m’employant à définir un certain nombre de critères permettant une comparaison aisée des ouvrages entre eux. Toutefois, il est bien évident que mes goûts ne manqueront pas de se faire sentir tant le plaisir pris à la dégustation d’un plat est une chose personnelle.

Nombreux sont les genres parmi les livres de cuisine. Chacun de ces genres est représenté dans ma petite collection personnelle. Nous aurons donc le loisir de balayer tous les registres possibles, en passant du livre thématique au livre d’ « auteur » culinaire sans oublier les fameuses bibles de la cuisine, énormes compilations contenant des centaines de recettes allant du salé au sucré et se voulant être LA référence incontestée en la matière.

J’espère être à même au fil de ces pages de vous faire partager mon enthousiasme pour les volumes les plus réussis et vous permettre d’éviter quelques achats hasardeux lorsque vous vous trouverez devant le rayon cuisine de votre librairie favorite.

Je souhaite également par le biais de cette « aventure »réussir à faire un tri dans l’ensemble de ma collection et arriver à me débarrasser des ouvrages tout juste bons à prendre la poussière sur mes étagères et ne remplissant nullement la fonction première de tout livre de cuisine, à savoir nous permettre à coup (presque) sur de nous régaler !

Car là doit en effet être selon moi l’objectif premier de tout ouvrage. Le fil conducteur doit être le plaisir. Tel est le nerf de la guerre en matière culinaire. Un bon livre de cuisine est un livre qui procure du plaisir à la lecture, du plaisir dans la réalisation de la recette, enfin et surtout du plaisir à la dégustation !

 



Voilà posé le projet de ce blog. Il est certes ambitieux et nécessitera un temps certain avant l’épuisement des livres à examiner mais il sera, à n’en pas douter, l’occasion de découvertes réjouissantes, d’anecdotes croustillantes et pour couronner le tout de dégustations éblouissantes !

Alors trêve de bavardage : Cuisinons et passons enfin à table !!!!

 

P1000076

 

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